本日(9月19日)は、4年前に亡くなられた加藤周一氏(1919年[大正8年]9月19日 - 2008年[平成20年]12月5日)の93歳の誕生日であります。そこで、氏の名文「スペイン旅情」(『ある旅行者の思想』の一部)をここに紹介する次第であります。
スペイン旅情 加藤周一
ドン・キホーテの一番重要な部分は、今でもこの国のなかに生きているように思われる。街の人々の、殊に男の顔立ちは、実に水際立って美しい。これほ誇り高い騎士の顔であろう。騎士は今タクシーを運転したり、宿屋の給仕をしたりしている。教育程度は高くない。学校へ三年行ったことがある、四年行ったことがあるというのを自慢にしている程度である。しかし騎士の誇りと顔立ちは、学校数育とあまり関係がないらしい。そしておそらく道徳とは関係があるのだろう。男の自尊心ほ、道徳の代わりをするとニーチェもいった。私はマドリッドにながく暮らしていたわけではない。しかしとにかく一週間にも及ぷ滞在の間に、私は一度も勘定のごまかしに出会ったことがない。これは多くの国では、ほとんど考えも及ばぬことである。勘定のごまかしは、スペイン人の誇りが許さぬものとみえる。
フェデリコ・ガルシア・ロルカは、スペインは誇りと短刀の国であるといった。彼の芝居『血の婚礼』には、その二つの主題が出てくる。いや、芝居は誇りの感情とそれを短刀で表現する行動とだけから成り立っているといってもよいだろう。それは十六世紀の話ではなくて、現代の話だ。
マドリッドの一流の宿屋でも、外国語の通じないところがある。(たとえば、バルセロナでは、広くフランス語が通じる。二つの都会はその他多くの点で対照的であるが、そのことに今は触れない。)
そこでどれほど簡単な用を宿屋で弁じるにも、スペイン語を操らねばならない。その代わりこちらの言い分を聞いた給仕の男は、私の発音の誤り、文法の誤りを根気よくなおしてくれた。なおしてもらった後で、もう一度口上を正しく述べ、さて給仕が用を足しに出かけるという段取りである。
「私はスペイン語が上手だが、あなたの言葉はよくない。」
と彼はいった。
私はそもそもスペイン語が知らないのだから、私の言葉はよくないにきまっている。
しかし彼はたしかにスペイン語が上手で、上手であることに誇りを---外国人はスペイン語以外の言葉を、彼自身がスペイン語を自由に話すのと同じように、自由に話すかもしれないという可能性を忘れるほどの誇りを、もっていた。
こういうことほ、もちろん、旅行者には不便にちがいないが、少なくとも私には気持ちがよかった。
外国人の顔さえみれば、自分の国の言葉(それが日本語であろうと、イタリア語であろうと、ドイツ語であろうと)で話すまえに、いきなりアメリカの兵隊から覚えた言葉で話しかけてくる人間を、私は好まない。
私はだれとでも日本育で話すことを好む。ゆえにスペイン人がスペイン語で話そうとすることにも、共感を覚えるのである。
Katō Shūichi (加藤 周一 Katō Shūichi; 19 September 1919 – 5 December 2008) was a Japanese critic and author best known for his works on literature and culture.
Born in Tokyo on19 September 1919, Katō trained as a medical doctor at the University of Tokyo during World War II, specializing in haematology. The experience of living under Japan’s fascist government and American bombing of Tokyo would shape a lifelong opposition to war, especially nuclear arms, and imperialism. It was also in this period that began to write.
In the immediate postwar period, Katō joined a Japanese-American research team to assess the effects of the atomic bombing of Hiroshima. He subsequently travelled to Paris for a research fellowship at the Pasteur Institute. When he returned to Japan, he turned to writing full time. After participating in a 1958 conference of writers from Asia and Africa, he gave up practicing medicine entirely.
Fluent in French, German, and English, while being deeply focused on Japanese culture and classical Chinese literature, Katō gained a reputation for examining Japan through both domestic and foreign perspectives. He served as lecturer at Yale University, professor at the Free University of Berlin and the University of British Columbia, guest professor at Ritsumeikan University (Dept. of International Relations), and curator of the Kyoto Museum for World Peace. From 1980 until his death, he wrote a widely-read column in the evening culture pages of the Asahi Shimbun in which he discussed society, culture, and international relations from a literate and resolutely leftist perspective.
In 2004, he formed a group with philosopher Tsurumi Shunsuke and novelist Ōe Kenzaburō to defend the war-renouncing Article 9 of the Constitution of Japan.
Katō Shūichi (加藤 周一) est un historien des idées, encyclopédiste et médecin japonais né le 19 septembre 1919 à Tōkyō et mort le 5 décembre 2008 à Tōkyō. Il était une grande figure du monde intellectuel japonais, possédant une connaissance approfondie de la culture japonaise mais aussi de la culture occidentale.
Il sort diplômé en médecine hématologiste de la prestigieuse université impériale de Tōkyō. En parallèle à ses recherches en médecine, il s'intéresse à l'art et à la critique sociale. Il fonde alors un cercle littéraire. Katō est alors opposé à l'orientation militariste prise par le Japon. En 1942, il rejoint le groupe Littérature moderne1. Il s'intéresse alors à la littérature et à la poésie occidentale, apprenant ainsi par cœur et en français des poèmes de Rimbaud. Il est médecin à Tōkyō pendant la guerre et fait partie de la délégation de médecins japonais et américains qui se rendent sur le site d'Hiroshima après la capitulation du Japon. En 1951, il se rend en Europe où il se lie avec Jean-Paul Sartre.
Katō est le rédacteur en chef de la Grande Encyclopédie du Japon entre 1971 et 1984. Il est aussi l'auteur d'une Histoire de la littérature japonaise dans laquelle il plaide pour l'intégration de la littérature en kanbun et des œuvres populaires rakugo dans le patrimoine littéraire classique japonais.
Katō a été professeur à la Freie Universität Berlin et à l'University of British Columbia, professeur invité à l'université de Ritsumeikan. Il a aussi enseigné à Yale University et à l'université Todai.
Soucieux des questions des droits de l'homme et de la démocratie, il est hostile à la renaissance du nationalisme au Japon et critique le suivisme du Japon sur la politique américaine. Il avait créé en 2004 avec Oe Kenzaburo, romancier et prix Nobel de littérature, une association de défense de la Constitution pacifique.
Il écrivait également une chronique Paroles insensées à l'heure du couchant dans le grand quotidien Asahi.